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Le temps...
31/05/2007 17:27
Tout commence si bien et pourtant tout finit si mal. Trop de bonnes nouvelles cachent une mauvaise nouvelle. En apparence, elle sourit mais, au fond, elle pleure. Elle fait comme si de rien n'était, restant droite, noble et fière comme touours. Elle a réussi à cacher son mal depuis si longtemps, mais maintenant, c'est trop lourd à porter pour ses pauvres et petites épaules amaigries par la maladie. Ce n'est pas un, ni deux, ni trois petits kilos qu'elle a perdu mais bien vingt ou trente. Elle, si joyeuse, si belle, si drôle, tout simplement si vivante. Aujourd'hui, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même, un esprit dans un corps qui le rejette, qui se fait souffrir pour se libérer de ce mal. Un mal inconnu, incurable. Il n'y a donc rien d'autre à faire qu'attendre. Mais attendre quoi? Tout simplement la fin ou, dans le meilleur des cas, un autre monde, une autre vie. Que sais-je de ce qui nous attend après! Elle ne peut qu'espérer que tout ira mieux, que tout sera bientôt fini. En attendant, elle ne veut pas faire souffrir les siens, elle ne veut pas les inquiéter, les préoccuper avec tout cela. Elle veut qu'ils ne gardent qu'un bon souvenir et non celui d'une vieille femme seule. Une personne qui souffre, c'est déjà bien assez. Après tout, c'est sa maladie, c'est son mal, c'est son épée de Damoclès, tout simplement son fardeau qu'elle se doit d'assumer seule. C'est peut-être un peu égoïste de dire ça mais pourquoi devrait-elle partager tout cela? Ils sont trop jeunes pour prendre conscience de la réalité de la vie, de sa fragilité et du peu de temps qui nous est conféré sur cette Terre. Ils doivent seulement conserver une belle image d'elle, celle de la grand-mère qui les gardait, qui leur lisait des histoires, qui les consolait, qui les grondait parfois, qui les gâtait souvent, qui leur faisait de bons gâteaux... Pas celle d'une vielle femme marquée par la maladie, qui se casse un os à chaque pas, enfermée dans une triste chambre blanche qui sent l'hopital. Chaque respiration lui brule la gorge, chaque parole révèle son incapacité à mettre des mots sur ses idées, chaque geste lui donne l'impression d'un coup de poignard en plein coeur. Elle ne reconnaît plus personne mais elle sait pourtant qu'elle les connait. Elle oublie ce qu'elle vient de lire il y a cinq minutes et pourtant elle se rapelle de son premier baiser. Elle se sent comme étrangère à ce monde et ne sait quoi faire pour s'en sortir. Elle espère que ce soit un cauchemar et qu'elle va bientôt se réveiller, ouvrir les yeux. Et bien non, c'est la dégénérescence de son corps et peu à peu de son esprit, ce qu'on appellerait communément de nos jours la vieillesse, grande maladie à laquelle personne n'échappe.
Commentaire de Florent (de Trégunc si tu as oublié) (01/08/2007 18:36) :
Bon voila. Je ne sais pas ce que tous ces articles valent en vrai mais
perso franchement j'aime énormément toutes tes réflxions que je trouve
plutot juste. Est-ce peut-être parce que je n e pourrai faire aussi bien??
Je ne sais pas mais de mon point de vue tu es juste dans tes paroles donc
une fille intelligente (et en plus charmante !!!)
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